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Crise anglophone: Des manifestants assiègent la brigade de gendarmerie de Fongo-Tongo

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L’État-major régional de la gendarmerie se veut prudente avant de riposter.

Au moment où le gouverneur de la région de l’Ouest reçoit ce 1er octobre 2017, une motion de soutien des élites de l’Ouest « pour la non partition du Cameroun et la paix » adressée à Paul Biya, président de la République, une mauvaise nouvelle refroidie les uns et les autres. Alors qu’ils venaient de clamer, au cours d’un meeting tenu à la place des fêtes de Bafoussam, l’attachement de la région de l’Ouest, au « vivre ensemble » et à la négation de la sécession.

En effet, des informations provenant de l’État-major régional font savoir que la brigade de gendarmerie de Fongo-Tonga, une commune frontalière au Lébialem dans la région anglophone du Sud-ouest, a été prise d’assaut par des militants sécessionnistes. Embarrassés, les responsables locaux de la sécurité et de la défense nationale n’ont pas opté y envoyer des renforts pour déloger les assaillants. Faut-il aussi signaler que les éléments de la brigade d’infanterie motorisés de Dschang sont en état d’alerte, et attendent le signal de la hiérarchie militaire pour se rendre à Fongo-Tongo affronter les assaillants de la brigade de gendarmerie de Fongo-Tongo. La peur du regard des organisations de défense des droits de l’Homme et surtout celle du secrétaire général de l’Organisation de nations unies (Onu) semblent dictée l’attitude des pandores. « Si l’on essaye de forcer, on va tirer sur les gens. Il y aura morts d’hommes. Nous tenons à éviter cela », susurre une source proche de l’État major de la gendarmerie dans la région de l’Ouest. M. Nguimfack, président de la section locale du Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc) et le maire Nkenfack, se sont dépêchés de rentrer au bercail mobiliser les troupes afin que les choses ne s’empirent.  Reste qu’au moment où allions sous presse, des militaires sillonnaient les rues de la ville de Bafoussam, question de s’assurer qu’aucune poche de tension ne surgisse. Aussi du côté du département du Noun qui partage une grande frontière avec la région du Nord-Ouest, des dispositions ont été prises afin que le vent de la contestation ne traverse pas. Sous la conduite d’Emmanuel Nganou Djoumessi, des dispositions similaires ont été prises pour qu’il n’ait pas contagion dans le département des Bamboutos, frontalier avec celui de la Mezam qui héberge la ville frondeuse de Bamenda.

Guy Modeste DZUDIE

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