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Cameroun, Bafoussam : Controverse sur la fiscalisation de la formation professionnelle

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En cette veille de rentrée dans les centres de formation professionnelle agrées  par le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop), l’on se demande jusqu’à quelle proposition, ces établissements devraient payer l’impôt.

Le 14 septembre dernier, se sont déroulés à la salle des conférences des services du gouverneur de la région de l’Ouest les travaux de la rencontre sectorielle des responsables locaux du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop) dans la région de  l’Ouest. Réunis autour d’un objectif clair : faire un diagnostic sans complaisance de l’année de formation 2016-2017, poser les bases solides pour une année 2017-2018 pleine de succès dans la région de l’Ouest. Awa Fonka Augustine, gouverneur de la région de l’Ouest, a recommandé aux différents formateurs de mettre sur le marché des jeunes aptes à être employé et à créer eux-mêmes  des emplois, ce qui contribuera à gagner la lutte acharnée contre la sous-qualification, le sous-emploi et le chômage  des jeunes. Comme invité spécial,  Luc Désiré Nkono, le chef de centre régional des impôts de l’Ouest a défini les cas où les centres e formation professionnelle devraient être assujettis à l’impôt. Pour lui, toute activité lucrative est fiscalisable. Ce qui implique que lesdits centres devraient payés les impôts. Pour lui, seuls les bâtiments destinés à la formation sont exonérés de la taxe foncière. Par contre, les résidences des responsables ou des enseignants logés au campus sont taxables. Selon la loi fiscale camerounaise, assure Luc Desiré Nkono, les revenus découlant des frais de scolarité ne sont pas taxables. Mais les services lucratifs rendus au public par le centre de formation professionnelle doivent intéresser l’agent de l’administration fiscale engagée à recouvrer les impôts dus à l’Etat. Ce discours n’est accepté dans les milieux de l’Emploi et de la formation professionnelle. Estimant  aider l’Etat dans la résolution des problèmes d’insertion socioprofessionnelle des jeunes, les responsables de centre de formation professionnelle ont souhaité un allégement de leurs charges fiscales. Parce qu’ils feraient un service d’utilité publique.

A la demande du marché de l’emploi…

Les acteurs de la formation professionnelle de la Région de l’Ouest et les responsables des services déconcentrés du Minefop à l’Ouest ont essayé de tabler sur les questions qui suscitent des interrogations dans leurs secteurs d’activités. La question fiscale et celle liée à l’adéquation entre les formations dispensées et les besoins réels du marché du travail sont revenues au bout des lèvres. Pour Suzanne Banima Massongo, délégué Régional de l’emploi et de la formation professionnelle à l’ouest, «l’année de formation 2016-2017 s’est globalement bien déroulée dans la Région de l’Ouest, suivant les instructions édictées par la délégation régionale de l’Emploi et de la formation professionnelle. Les collaborateurs, les responsables des structures de formation professionnelle ont fait des efforts pour respecter les instructions données et réitérées au fur et à mesure tout au long de l’année. »

« Comment améliorer et consolider au niveau local la qualité et la pertinence de l’offre de formation professionnelle? »« Nous devons faire le lien entre la formation professionnelle que nous donnons à nos jeunes et les réalités locales du marché de l’emploi. L’année de formation 2017-2018 est placée sous le signe d’une réponse efficace de la formation professionnelle par rapport à la demande sur la marché de l’emploi », répond-t-on au niveau du Minefop Ouest.  

Guy Modeste DZUDIE

 

 

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