Accueil Transversale Bandja :La croix rouge s’allie à Cap Zone Rural pour le soutien aux victimes de la crise anglophone

Bandja :La croix rouge s’allie à Cap Zone Rural pour le soutien aux victimes de la crise anglophone

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Des formations professionnelles pour des déplacés et volonté de mise à la disposition des populations locales du matériel de secourisme, après formation à l’usage, sont les principaux axes de cette collaboration.
« Nous avons entrepris avec le soutien de Cap Zone rural, une opération d’assistance humanitaires aux déplacés de la crise anglophone recensés dans notre commune. Ils doivent recevoir des formations professionnelles et des appuis pour mieux s’intégrer dans ce nouvel environnement. Après la ville de Bandja, je dois me rendre dans les groupements Fondjomekwet, Fotouni, Babouantou et Fondati pour repérer les autres victimes à encadrer ». Cette affirmation est d’André Meula, point focal de la croix rouge camerounaise à Bandja. Soutenu par Elie Kamga, psychothérapeute et promoteur de l’organisation Suedo-Camerounaise, Cap Zone Rural à Bandja, il ne compte ne pas s’arrêter en si bon chemin. Surtout que les lamentations des déplacés de la crise anglophone fusent dans presque tous les villages de la région de l’Ouest. « Je me suis installée dans la ville de Kumba en 1975. J’avais toute ma vigueur de jeune femme. J’y ai passé toute ma vie. Je tiré l’essentiel de mes revenus des produits des travaux champêtres. A cause de la guerre, j’ai tout abandonné. Je suis rentré dans mon village bredouille. Je me cohabite chez ma sœur. Mais ce n’est pas facile. Je me sens parfois encombrante. Je suis vielle. Je ne peux plus rien entreprendre ici. » Ce cri de détresse est de Laura Mamdjou. Sexagénaire, elle a déménagé courant le mois d’octobre passé de la ville de Kumba pour Bahouan dans le département des Hauts-plateaux. Elle parait déboussolée et ne sait plus quoi faire de sa vie. Par contre, Cecilia, 30 ans, une ancienne habitante de Kumba nouvellement installée à Bandja, le village natal de son mari, travaille pour sa reconversion. Après avoir fui les hostilités liées aux affrontements entre les forces armées camerounaises et les combattants sécessionnistes de l’Etat virtuel de l’Ambazonie, elle a trouvé une occupation dans sa ville d’accueil. Au quotidien, comme ce vendredi de janvier 2019, elle cuisine et commercialise ce légume local appelé le « eru ». Mais les impacts des affrontements causant des morts d’hommes et des pertes matérielles ont marqué négativement son esprit. « Je me sens en sécurité ici à Bandja. Je vendais les habits de « friperie » au marché central de Kumba. C’était rentable. Nous avons vécu l’horreur. Ce n’est pas facile d’oublier le drame qui ponctue le quotidien des populations du département de la Mémé. Nous sommes toujours en pleures », se lamente-t-elle.
M. Youbi, responsable des opérations et des urgences au niveau du bureau régional de la Croix rouge s’est ainsi rendu à Bandja le vendredi 18 janvier dernier pour apporter son onction à cette opération. Cette collaboration devrait, selon Elie Kamga, psychothérapeute et promoteur de Cap Zone rural à Bandja, s’étendre aux secours des victimes des accidents de la route et diverses catastrophes. L’envoyé du président du bureau régional de la croix rouge à l’Ouest, salue et apprécie la coopération entre la croix rouge local et Cap zone rural. « Je viens de visiter le matériel de secourisme dont dispose Cap Zone Rural à Bandja. Nous sommes disposés à envisager la formation des formateurs sur place. Les équipements en place sont adéquation avec les normes internationales. Il revient aux populations locales de s’initier aux techniques de secourisme pour servir des causes humanitaires et sauver des vies humaines », affirme-t-il.
Fabrice Mbagnia, à Bandja

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