Politique DECLARATION DES ELUS DU NOUN SUITE AUX EVENEMENTS MALHEUREUX SURVENUS A BANGOURAIN, LE DIMANCHE 23 DECEMBRE 2018 Par Modeste Poste décembre 30, 2018 9 min read 0 0 361 Share on Facebook Share on Twitter Share on Google+ Share on Reddit Share on Pinterest Share on Linkedin Share on Tumblr Le dimanche 23 décembre 2018, des individus sans foi ni loi non identifiés, s’étant présentés aux populations sinistrées et terrorisées comme étant des « Amba boys », ont attaqué les quartiers Mekiéfu et Nchoutpa à Bangourain. Tirés brutalement de leur sommeil vers 1H du matin, jusqu’à 5H voire 6H, les populations ont subi une terreur inouie : hommes, femmes et enfants forcés à voir leurs maison disparaitre en fumée, forcés à répéter ce que ces personnes leur intimait de scander, forcés à les suivre par la suite jusqu’à leur abandon en pleine brousse…Près d’une centaine de maisons ont été brûlées, des biens emportés, plusieurs personnes maltraitées, et blessées, un chef de famille tué impitoyablement laissant ainsi dans l’émotion et la désolation, ses épouses et enfants. Le 24 décembre 2018, nous Elus du Noun, après une réunion de crise tenue à ce sujet la veille le 23, c’est-à-dire le jour même qu’ont eu lieu ces exactions, sommes descendus sur le terrain pour constater avec amertume les dégâts énormes qu’ont engendrés ces actes cruels et inhumains. Sur les lieux, nous avons rencontré une population désemparée suite à l’incendie de leurs maisons, boutiques avec leur contenant, voitures, motos et autres importants documents : CNI, Diplômes, Actes de Naissance, Mariage, Décès…etc. Eu égard à cette situation préoccupante, nous sollicitons du Gouvernement de : Accorder une attention particulière et immédiate afin de permettre à ces populations pratiquement livrées à elles mêmes de pouvoir compter sur une présence des forces de l’ordre : de 1H à 6H du matin à Bangourain, chef lieu d’Arrondissement, aucune intervention des éléments de la gendarmerie ou autres, n’a été enregistrée, malgré les tentatives des sinistrés de les joindre. Mêmes partis de Foumban, de la base militaire de Koutaba ou même de Bafoussam, l’ampleur des dégâts aurait été amoindrie, ce d’autan que la situation à Bangourain était déjà en quelque sorte au rouge, après les prises d’otages récurrentes de ces derniers mois là bas. Prendre des mesures urgentes et adéquates afin de sécuriser plus encore ces localités dont les risques d’attaque à répétition au moment où nous faisons cette déclaration, sont en alerte maximale du point de vue des menaces persistantes pesant encore sur les populations locales et leurs biens, population qui, aujourd’hui trouve mieux de quitter les lieux… Apporter un accompagnement et des appuis consistants aux populations, à la mesure des dégâts qu’elles ont essuyées : elles ont tout perdu. Ouvrir sans délais, un dialogue national inclusif, comme le Dr Adamou Ndam Njoya notre Président National l’a conseillé dès le début de la manifestation publique de la crise du Nord-Ouest et du Sud-ouest en 2016. En effet, avec la concertation en vue du consensus mise en avant, ainsi que l’accent sur ce qui peut unir les camerounais tout en évitant ce qui peut les diviser davantage, nous trouverons des solutions durables à la crise que traverse les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, crise qui prend des proportions de plus en plus importantes et inquiétantes avec des incursions et attaques sanguinaires et mortelles dans la Région de l’Ouest : Département de la Menoua dans l’Arrondissement de FongoTongo et le Département du Noun dans l’Arrondissement de Bangourain. Ceci étant et compte tenu de l’extrême gravité de la situation où des pertes en vies humaines et autres dégâts collatéraux, sont légions au détriment des pauvres populations ainsi à la croisée des chemins, nous attirons l’attention du Gouvernement que la solution militaire à cette crise, ne peut être l’unique issue et une panacée, encore qu’un Gouvernement ne peut véritablement gagner une guerre contre ses propres populations. Pour ce faire, nous estimons qu’au lieu de laisser pourrir cette situation qui embrasse petit à petit le pays, l’urgence et la nécessité sont pour nous de préserver les vies de nos populations et leurs biens ainsi que celles des éléments de nos forces de défense et de sécurité pour qu’ensemble, nous fassions face aux vrais défis qui sont ceux de développements pouvant ainsi nous permettre de rendre nos concitoyens heureux et vertueux. Ceci est un devoir pour l’Etat du Cameroun. Enfin, il est presque surréaliste de l’évoquer ici, en ces circonstances : l’état de délabrement poussé de la route nationale qui dessert Bangourain : sans possibilité de se déplacer, comment espérer que les populations soient en sécurité ? Chers frères et sœurs de la grande famille camerounaise, plus que jamais solidaires, nous restons engagés dans la voie de la construction de notre Nation, en partageant avec tous ceux et toutes celles qui œuvrent pour le bonheur de l’être humain. Ont signé :
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